Aujourd'hui, comme la plupart des dimanches, je n'ai rien à faire d'autre que de rédiger mon plan d'affaire ou aller à la Lanterne.

C'est donc le jour idéal pour accomplir mon devoir de bookcrosser. Oui, je suis un bookcrosser, un mauvais bookcrosser mais un bookcrosser quand même.
J'ai dans mon appartement un livre de Boris Vian trouvé sur un trottoir strasbourgeois un après-midi d'été, et je ne l'ai jamais remis en circulation. Je n'en suis pas fier. Je vais donc me racheter en libérant le bouquin dans la journée.

Mon retard ne doit pas vous faire croire que je n'aime pas le bookcrossing. Bien au contraire, cet idée me paraît géniale, porteuse de concepts séduisants : libre circulation, caractère aléatoire, jeu urbain, diffusion de la culture, court-circuitage des intermédiaires marchands (j'ai beaucoup lu Vaneigem dans ma jeunesse)... tout ça matinée d'une utilisation judicieuse et intelligente du Web.
Je n'ai tout simplement pas été à la hauteur, jusqu'à aujourd'hui.

Libérer ce livre, oui, ça me sortira de ma sombre mansarde, mais la neige ? Hum... je ne pourrai pas le déposer dans la rue avec toute cette neige. Va pour la Lanterne alors (je suis si faible...)