La Philosophie, comme en témoigne les nombreuses références du Web et du Web Sémantique à la sémantique formelles, aux ontologies, à la question de l’identité ou de la signification, ou encore aux noms propres logiques, a joué un rôle majeur dans [les avancées du Web] et ce, quand bien même trop peu de philosophes en sont aujourd’hui conscients.

L'informatique, Internet et le Web occupant une place sans cesse plus importante et perturbante dans le quotidien de l'humanité, associer Web et philosophie est une idée séduisante, mais aussi un peu risquée. Je me suis donc rendu à la conférence Philoweb, animée par Alexandre Monnin à la Sorbonne, avec beaucoup de curiosité.

Parmi les nombreuses interventions, celles-ci m'ont marquées :

Les URIs sont-elles bien des noms ?

Je n'ai malheureusement pas pu voir l'intervention qui m'attirait le plus. En effet, m'étant absenté 3 heures en milieu de journée pour participer à un atelier de Fabien Gandon dans le cadre de Paris Web, j'ai manqué Henry S. Thompson qui évoquait le passionnant sujet de la nature des URI.

La Philosophie et le Web social

Je lis le blog d'Henry Story depuis des années et c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai écouté son intervention, qui contenait une présentation de son projet d'identification sur le Web, WebID. Plus que le fonctionnement astucieux de WebID, c'est la découverte de l'étonnante et décevante complexité d'OpenID (le système d'identification que j'utilise) qui m'a marquée.

Des structures ontologiques aux structures lexicales : le cas des entités institutionnelles

Pas d'informatique dans l'intervention d'Alexandra Arapinis, mais il a beaucoup été question d'ontologies, ce qui m'a donné envie de lire sa thèse.

Des folksonomies aux ontologies : proposition pour une solution technique et social

L'intervention de Freddy Limpens présentait un cas concret de valorisation de folksnomies avec des mécanismes ergonomiques permettant de donner son avis et sa validation à des associations de termes. J'adore écouter ce type de présentations, le Web sémantique ayant souvent tendance à être un peu trop abstrait.

Conclusion

Des interventions variées et intéressantes dans un lieu prestigieux. Mais finalement pas vraiment de rencontre entre le Web et la philosophie, les sujets les plus intéressants étant ceux qui tentaient le moins de s'aventurer dans ce mélange des genres.

Mais l'idée reste excellente. L'année prochaine, peut-être...