Ça y est, j'ai vécu l'épreuve de l'Inde. Le psychiatre Régis Airault évoque "ces voyageurs [qui] commencent par égarer leur argent, leurs affaires, avant d'oublier leur nom, leur identité; ils entrent dans une forme d'errance, ou éprouvent des sentiments d'extase sauvage…". Vaste programme.

Petit écran

Je n'ai pas égaré mon argent, heureusement, mais je me suis quand même fait voler des affaires par un conducteur d'autorickshaw. Si vous voulez un Nexus 4 d'occasion, le mien est disponible sur Internet depuis plus d'un mois :

Je me demande si mon voleur va réussir a le vendre un jour.

Oui, j'ai expérimenté une forme d'errance au cours de cet interminable mois dans le sous-continent, mais pas d'extase, non, plutôt une sidération profonde, constante et triste. Même préparé, même prévenu, je ne m'attendais pas à voir une telle inversion des valeurs. Le bien, le mal, le vrai, le faux, ces machins... oubliez !

L'Inde s'appuie sur le yoga pour promouvoir « un monde sans tension », titrait Le Monde dans un article sur la journée mondiale du yoga. Lire ceci au retour d'une ballade dans New Delhi, c'est cocasse. En quelques jours, Delhi, Agra, Varanasi et leurs habitants sont devenus a mes yeux l'incarnation même de la tension. Casablanca, vous vous souvenez ? C'est Lapanouse de Cernon à côté.

Grand écran

Bien sur, il y a aussi eu de belles rencontres : Wanyi (SG), Flore (FR), Brice (FR), Nikhil (FR-IN), Christina (IN), Gita (IN)... pour ne citer que les principales. Et, hors Uttar Pradesh, des villes m'ont tout de même un peu plu : Leh dans les magnifiques Himalayas, Bangalore dans ce sud indien un peu plus accueillant... La nourriture était délicieuse, évidemment, partout. Et j'ai beaucoup apprécié découvrir cette culture si ancienne et différente.

Ne vous méprenez pas, donc. Je suis rentré en France depuis 2 jours, je fais le bilan, et je ne suis pas mécontent d'avoir été en Inde. Absolument pas. Je suis seulement un peu secoué, abîmé.

Et puis, la grande nouvelle pour vous lecteurs de longue date, c'est que j'ai enfin acheté le DVD de Paris Pranaya ! Pour rappel, il s'agit d'un film indien dans lequel j'ai joué il y a 15 ans. Je ne m'y suis pas vu, mais je crois avoir aperçu Aurélien, et surtout Pascaline qui a une longue présence a l'écran. Mythique ! Je l'ai visionné avec une Indienne, qui m'a questionné sur les volets rouges du Pays Basque qu'on voit dans le film, elle n'a pas apprécié mon explication.

Mon tour du Monde reprend en septembre, avec normalement le Chili. D'ici là, vous aurez peut-être des billets sur l'informatique. Bande de veinards.