Depuis que je suis arrivé aux États-Unis, j'ai beaucoup de raisons de m'étonner. J'ai beau avoir visité 30 pays ces derniers mois, il y a de nombreuses choses que je n'ai vues nulle part ailleurs qu'ici.

Parmi les curiosités, il y a ces drôles de conditions de vente. Tout est réglementé et contraint, partout, tout le temps. Quelques exemples :

  • Je vais à l'auberge de jeunesse, on me demande de lire le règlement. Ça arrive. Mais on me demande aussi de le signer.
  • Dans ce règlement, il y a l'interdiction de fumer dans l'établissement. C'est normal. Mais aussi dans toute la (longue) rue, qui est pourtant un espace public (donc non régulé par le contrat mais par la loi, celle-ci permettant dans certains états de contraindre la consommation 4,5 mètres autour de sa porte)
  • Au restaurant de fruits de mer, avant ma commande, on me fait lire solennellement un texte m'avertissant des dangers de manger des produits de la mer. Du genre : Tu es prévenu, tu ne peux pas te retourner contre nous désormais !
  • Le lendemain, je prend une simple salade Cobb dans un autre restaurant et on me prévient que manger des crudités accroît le risque d'intoxication alimentaire. C'est marrant, parce que le soir même, personne ne m'a averti des dangers relatifs à ce cheeseburger.
  • Je m'inscris à une soirée Pub Crawl. J'en ai déjà fait quelques unes ces derniers mois et c'est un bon moyen de rencontrer des locaux. Mais c'est la première fois qu'on me demande de signer un long Legal Disclaimer & Liability Information avant de picoler. Je n'y suis pas allé.
  • Je m'inscris à une soirée Language Exchange, on me demande de signer la No show policy.
  • Un café refuse qu'on y consomme des boissons achetées ailleurs. Rien d'étonnant. Mais il invoque pour ceci la Quality Health Insurance. Mystère.
  • Dans de nombreux établissements (dont des Starbucks...), le panneau suivant We reserve the right to refuse service to anyone est bien en évidence, ce qui est pourtant interdit par la loi.
  • Dans quelques petits magasins, les pancartes indiquant les contraintes imposées aux clients étaient tellement nombreuses qu'elles prenaient plus de surface murale que les produits en vente.
  • Vous connaissez ces petits panneaux qu'il y a parfois à l'arrière des camions nous avertissant d'une "chute probable d'objets" ? Ici, le message est : "Pas responsable pour la casse de pare-brises".

Que se passe-t-il au juste ici ? Le risque juridique est-il si élevé que l'offre doit se protéger de la sorte ? Parce qu'en face, côté qualité de service et protection du consommateur, ça me semble pour l'instant être plutôt faible.