Certes, maintenant il pleut. Mais ces dernier jours il faisait très chaud et très lourd, croyez moi.

J'étais paralysé, ne voulant pas quitter l'ombre de mon appartement pour les rues ensoleillées, refusant de croire qu'à l'évidence il faisait moins chaud à l'extérieur, près de la fraîcheur des canaux de l'Ill, que sous cette satanée mansarde.

Ma tête bouillonnait au propre comme au figuré. Les litres de San Pellegrino et les innombrables écoutes de "Dread Ina Jamdong" de Jah Lion (oui, je trouve cette chanson rafraîchissante) n'ont pas suffis à calmer les poussées de fièvres causées par l'approche des partielles, la recherche d'un stage, la préparation du déménagement ou les divers projets scolaires à présenter (ce qui explique aussi la relative inactivité de ce carnet).

Alors, suant et tremblant sur mon canapé, je me suis demandé : "mais que pourrait-il m'arriver de pire ?".

Et bien, je l'ai fait, le pire. Hier soir, j'ai quitté Ramona.
Et il s'est mis à pleuvoir de grosses larmes du ciel, si bien qu'aujourd'hui il fait humide et j'ai froid.