Moment détente. Hier, j'ai visionné Robocop de Verhoeven, oui, vous savez... l'hollandais violent ! Je m'attendais à voir un nanar mais, finalement, il n'est pas si mal et m'a beaucoup plu.

Cependant, au moment fatidique où, retenant ma respiration, j'assistais à la résurrection de Murphy en vue subjective, je remarquai stupéfait que le cyborg tourne sous DOS.

En effet, le système de Robocop affichait ceci durant son chargement :

  • command.com
  • load bios
  • bios check
  • config.sys
  • bio.com interface
  • to rom 1/0
  • controller
  • comspec.exe
  • memory.dat
  • ...

L'action du film se passe au XXI° siècle, il est donc étonnant de voir tourner un système qui était déjà plus qu'obsolète à son lancement en 1980. Mais, connaissant la difficulté qu'ont les scénaristes à se projeter dans le futur, surtout quant il s'agit d'informatique, considérons qu'ils ont pris tel quel un système qu'il leur était familier en 1987. Ceci considéré, quel DOS ont-ils choisit ?

DR-DOS et PD-DOS n'existant pas encore, il peut s'agir du PC-DOS d'IBM ou du MS-DOS de Microsoft. Ah ah. Tout parait plus clair... entre les deux grandes incarnations du mal, laquelle s'est associée à l'obscur cartel OCP avec lequel elles partagent un fort désir hégémonique ?

Je pencherai pour Microsoft pour deux raisons :

  1. IBM aurait refusé de fournir le système sans fournir aussi le matériel.
  2. Robocop bogue sérieusement avec ces réminiscences de Murphy, on dirait Windows 32bits qui n'arrive pas à se débarrasser de ses anciennes bibliothèques 16bits (le 16bits avait tellement plus d'humanité...).

Cependant deux choses me tracassent : que ce soit PC-DOS ou MS-DOS, il s'agit d'un système monotâche et c'est dangereux. Imaginez que Robocop soit en train d'ingérer ses pots de compote pour bébé quand un méchant débarque, il devra interrompre sa tâche ingestive pour répondre à l'attaque et il prendra ainsi le risque de s'étouffer avec la compote restée bloquée dans son œsophage en titane (à l'idée d'un tel drame, on comprend mieux pourquoi la Matrice est sous Unix).

De plus, le BIOS est chargé après l'interpréteur de commandes (command.com). C'est étrange. Il faut croire que c'est ça la technologie du futur.

Pour conclure, je tiens à signaler à certains de mes amis cinéphiles, ceux qui esquissent des sourires moqueurs en m'imaginant vautré sur mon canapé me délectant d'un Robocop musclé, que cette semaine fut aussi pour moi celle des Tueurs de la Lune de Miel de Leonard Katsle et de Carnival Of Souls de Herk Harvey. Nah !