Le Lundi 27 juin 2011 à Paris
CC-BY-SA
Illustration : Daniel Stoenciu

Cette année, le calendrier des Fêtes de Bayonne est une mauvaise surprise. En effet, pour la première fois depuis 11 ans, les fêtes ne sont pas organisées avec le calendrier habituel (les 5 jours précédant le premier dimanche d’août), et pour la première fois depuis au moins 30 ans (je n'ai pas calculé au delà), elles ne finiront pas en août.

Elles sont prévues du mercredi 27 au dimanche 31 juillet 2001 !

Quelle est la raison de cet étonnante perturbation ? On l'ignore. Continuer à faire baisses la fréquentation, sans-doutes; car, pris par surprise, les Festayres n'habitant pas ou plus à Bayonne vont être nombreux a avoir pris leurs congés la mauvaise semaine.

Quand s’arrêteront-ils ? Quand les Fêtes de Bayonne auront l'ampleur des Casetas de Biarritz ou des Cabanas d'Anglet ? Quand elles n'existeront plus ?

Commentaires

C'est marrant Pierre, cette

pididi

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Lundi 25 juillet 2011 - 14:44

C'est marrant Pierre, cette photo d'un toro durant l'encierro à Pampelune... car c'est exactement la même photo que j'ai choisie comme photo de mon "profil" sur Facebook (c'était seulement pour compter les jours avant les fameuses fêtes. Non, je ne me prends pas pour un toro!)... Mais je doute que tu sois allé me la piquer sur le site social en question... vu que j'ai cru comprendre que tu ne fréquentais pas cet endroit malfamé... :)

Si non, à quand un vrai encierro, avec des vrais toros, dans les rues de Bayonne pour les fêtes...? Ah mince, j'oubliais qu'on est en France... et que ces pratiques "sauvages" rescapées d'un autre temps ne peuvent exister que dans un pays où l'on considère encore que toute personne majeure, en âge et en capacité de décider pour elle-même de manière rationnelle (A pampelune: comprendre "un adulte à jeun" !), est libre de mettre sa vie en danger, de prendre des risques plus ou moins calculés, en acceptant de laisser sa part au hasard, à la chance, au "fate" comme disent les anglo-saxons...

Mais non, en France, pays des Lumières et des Droits de l'Homme, on ne peut pas laisser une personne se mettre en danger volontairement... C'est pourquoi à Bayonne, les fêtes sont désormais corsetées, surveillées, encadrées... Il ne faudrait surtout pas qu'une personne ait l'idée saugrenue de prendre ses responsabilités d'adulte. Non, la municipalité est là pour veiller et s'occuper de vous: à 2 heures du matin, il est décrêté qu'il est maintenant temps d'aller au lit, pour reprendre la "fête" le lendemain matin à 10h avec "l'encierro Txiki" (Encierro pour les enfants, où le Toro de Pampelune est remplacé par un homme poussant un toro en carton sur roulettes...).

Pour conclure: quel dommage que la pauvre et si talentueuse Amy Winehouse ne fut pas habitante de Bayonne... La municipalité aurait veillé à sa santé, et elle ne serait pas partie si jeune...! (Paix à son âme)

"Fuck l'esprit Rock'n Roll, vive la société under control !"  ;)

Salut Rosco Poo,

pierre

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Lundi 25 juillet 2011 - 15:19

Salut Rosco Poo,

Je n'ai évidemment pas pris la photo de ton profil facebook mais je suis surpris : pour une rare fois où j'emprunte une photo à un autre site - mes illustrations de billets étant à 99% mes propres photos -- je me fais griller !

Je suis globalement d'accord avec toi concernant la trop grande sécurisation de l'espace et des événements en France. Voir des barrières sur nos falaises basques me rend malade. Je me sens infantilisé. Et je pense comme toi que les autorités doivent accepter un peu plus d'aventure et de danger dans les vies des citoyens. Jusqu'à une certaine limite... L'équilibre entre responsabilité et sécurité est sans-doute très dur à définir.

Mais là, concernant les encierros, tu oublies deux choses essentielles :

  • il s'agit d'un danger non pas issu de la seule initiative individuelle du festayre qui se fait renverser par le taureau, mais partagée par la municipalité qui a lâché une telle bête sur le public. Organiser un encierro, c'est un acte, une mise en danger volontaire d'autrui. Avoir une falaise dangereuse sur son territoire, c'est juste un fait.
  • et tu penses aux taureaux ? Pourquoi personne en pense jamais à ces pauvres bêtes pendant les encierros ? De quelle liberté tu parles ? Celle de terroriser une bête (qui se fera vilainement massacrée dans l'arène quelques minutes plus tard) ?

Non, on ne peut pas rapprocher l'encierro et les droits de l'homme (et il faut arrêter de mettre les droits de l'homme à toutes les sauces). Ou alors, on rétabli les jeux du cirque sous prétexte de la responsabilité individuelle du gladiateur (qui sait à quel danger il s'expose) et de la liberté du public d'assister au spectacle de leur choix.

"Pour que la fête soit plus belle" : ni encierro, ni corrida. Les fêtes ne sont pas des ferias !

Tout d'abord, désolé pour les

pididi

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Lundi 25 juillet 2011 - 16:27

Tout d'abord, désolé pour les amoureux de la langue française: je m'aperçois que je fais une faute de français récurrente quand j'écris "taureau" à l'espagnole... Mais bon, c'est un animal qui est tellement attaché à la culture espagnole, que son orthographe en français pourrait l'être aussi, non?...

Pierre, je suis d'accord avec toi quand tu dis que la limite entre responsabilité et sécurité est difficile à déterminer... Et c'est justement par manque de débat citoyen à ce niveau là, que par défaut on préfère placer le curseur dans le trop-de-sécurité, que dans le pas-assez-de-sécurité... Soit.

Par contre, quand tu dis que l'encierro est une mise en danger d'autrui volontaire, de la part de la municipalité qui organise... Personne n'oblige le festaye à aller se jeter devant les taureaux /toros... D'ailleurs, rappelle-toi, juste avant que l'encierro ne débute, il est toujours diffusé par haut-parleurs un message en plusieurs langues qui rappelle aux coureurs le danger de mort inhérent à cette course, et que chaque personne dans l'enceinte prend ses responsabilités pour lui-même... Ainsi, on peut pas dire que les coureurs ne sont pas prévenus... La seule obligation de la municipalité est bien sûr d'empêcher les personnes inaptes à courir (personnes trop jeunes; femmes enceintes; personnes trop émechées, etc.) de se trouver là... Pour le reste, le choix est justement fait de laisser chacun libre de ses actes, et c'est ça la différence avec notre beau pays...

Ensuite, quand tu parles de la peur faite aux taureaux/toros... Je veux bien que ces pauvres bêtes soient effrayées par la horde de gens (beaucoup trop nombreux à courir d'ailleurs...Mais c'est un autre problème) qui courent autour d'eux... Mais franchement, est-ce un réel problème? Les taureaux/toros sont habitués à courir, là il y a juste plus de monde, c'est tout.

Et pour évoquer la corrida (puisque tu en parles et que c'est le point d'arrivée du fameux parcours de l'encierro pamplonais), je te rappelle que le taureau/toro est un animal de combat par nature, c'est à dire que si tu te mets face à lui, même sans l'agresser, il y a une chance sur deux qu'il te charge... Je ne suis pas spécialiste de l'animal, mais ce sont des bêtes qui sont nées pour le contact, le combat... Il n'y a qu'à les regarder se battre entre eux, dans leurs enclos, pour s'en convaincre... Le taureau/toro n'est pas l'animal le plus pacifique du monde, c'est pourquoi on dit que c'est un animal "dangereux", au même titre qu'un fauve...

Mais même les aficionados de corrida n'apprécient pas de voir le taureau/toro souffrir... La "vraie" corrida appréciée par les amateurs est justement, je pense, une tentative de réveler, de magnifier, la nature profonde du taureau/toro, animal de combat, en faisant ressortir sa "combativité", sa "bravoure", sa force physique... Mais en aucun cas - tout au contraire - d'humilier l'animal, de le faire souffrir dans un combat inégal...  

Pierre, je ne t'aurai pas convaincu, mais voilà ma réponse!

à bientôt.

Voilà comment peut dévier un

syb

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Samedi 20 août 2011 - 17:44

Voilà comment peut dévier un débat....

Je réagis après le déroulement de ces fêtes de Bayonne mentionnées dans ce billet. Oui elles furent un bon cru, parmi les plus réussies que j'ai pu faire. Mais reste un point négatif, extrêmement négatif, que l'on a pu remarquer avec amertume le jeudi soir : à trois heures à moins d'être déjà en pena, la fête est fini. Tout d'un coup les fêtes ressemblent finalement à une boite de nuit. Tout le monde ne peut pas rentrer et s'amuser. Je ne veux pas ici aborder le système des "boîtes" qui est déplorable. Mais le problème est que l'on obtient un schéma quelque peu similaire. Alors que ce sont censées être des fêtes populaires. D'où un flot impressionnant de personnes qui quittent le centre ville à 3h. Telle une armée de zombies (pour faire plaisir à Pierre), ils regagnent leur abri de fortune, pour la plupart. N'ayant pas pris la précaution de se renseigner sur l'existence des penas, ou ayant négliger l'heure (comme nous jeudi), les gens se retrouvent à la rue. Sans provisions et donc contraints de rentrer chez eux.

C'est une victoire pour Grenet et la sous-préfecture. Une défaite pour la fête. Car vouloir faire croire que cette horde de personnes est sauvage relève du cynisme le plus pur. Oui il y aurait peut être un peu plus de débordement, mais cela aurait occuper ces braves légions de CRS qui quadrillaient la ville et qui avaient l'air de furieusement s'ennuyer. A mon avis, le nombre de délits et le niveau d'alcoolisation  doit avant tout être mis en rapport avec la fréquentation globale et non avec les horaires. Les "festayres" se bourrent la gueule quelque soit l'heure. Ceux qui veulent se battre en ont toujours le temps, ceux qui vandalisent également, ceux qui violent également. Bref il n'y aura jamais de fête propre. Et c'est logique. Les fêtes sont une sorte de purge de l'année écoulée, où l'on vient relacher (entre amis, en famille ou les deux) les soupapes parfois bien mises sous pression par le stress de la vie quotidienne. L'extrême majorité reste dans l'esprit festif bon enfant. Certains dépassent  les limites de l'acceptable. Il en sera toujours ainsi. Mais en faire payer le prix aux autres est injuste. Le seul moyen de faire baisser ces crimes et délits est de réduire le nombre de participants. Ce qui se passe depuis quelques années. 

Donc maintenant que la fréquentation a nettement diminué, il serait juste de réinstaurer des horaires de fêtes décentes et cesser de tuer la bien modeste vie nocturne bayonnaise le reste de l'année également.

Ah pays de vieux...   de droite....

Concernant le débat sur la corrida, je me range au centre. Entre les deux Pierre. Et oui je ramollis, je voterai d'ailleurs Borloo en 2012. Plus sérieusement, je n'apprécie pas la corrida, spectacle auquel j'ai déjà assisté, mais je ne suis pas foncièrement contre. Je comprend les arguments de P Diddy sur le respect du taureau, sur le besoin de s'affronter aux forces de la nature de l'homme etc... Cependant ce qui me gêne c'est que le combat est inégal. Ce n'est pas un homme contre un taureau. C'est un groupe d'homme contre un taureau. Dont un que j' excècre particulièrement : le connard sur son cheval avec son grand pic. C' est de la cruauté et cela n'a rien de glorieux. Non seulement il charcute le taureau et en plus c'est le cheval qui se fait chargé violemment. Pitoyable. Je concéderai que la corrida peut être un spectacle vraiment noble le jour où le torero ira faire danser le taureau sans aide, et le tuera tout seul. Quant aux encierros je partage entièrement le point de vue de Pierre.

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