Ça y est, j'ai bu du kava hier soir. Deux jours avant mon départ, je n'avais encore jamais entendu parlé de cette substance, mais une fois ma curiosité piquée j'avais hâte d'essayer.

Je vous avez préparé quelques paragraphes pour vous expliquer ce qu'est le kava et sa place dans culture néo-calédonienne... mais le quotidien Libération m'a devancé de 4 jours ! Avec presque le même titre en plus. Je vous conseille donc de lire cet article pour mieux comprendre la suite.

La pause kava, ça commence vers 17:00 et ne se finit pas bien tard. C'est comme un before de soirée.. sauf qu'après tu es complètement stone et qu'il est déconseillé de boire de l'alcool. L'effet ressemble à celui du cannabis, mais j'ai suscité plus d’étonnement que d’approbation chez les buveurs de kava en le disant. En tout cas, à petites doses, c'est relaxant et euphorisant.

Je suis allé dans deux nakamals différents, que Mathieu, mon initiateur, a sélectionnés car ils représentaient deux extrêmes de la culture kava : le premier qui sert d'illustration à ce billet, était situé au centre-ville, entre l'hôpital et la place des cocotiers, et était vraiment... comment dire... roots ! Le deuxième, sur les hauteurs de Magenta, était plutôt lounge et faisait aussi café classique. J'ai préféré le premier.

Concernant le goût, et bien oui, la première minute est atroce, vraiment. Le kava est censé s'avaler cul sec mais se boit au dessus d'un crachoir, au cas où, c'est dire. Mais en fait j'aime bien, ça fait "sensation de l’extrême". Et puis, surtout, les minutes suivantes, quand ta bouche est complètement anesthésiée, il y a un petit goût assez sympa qui reste en bouche.

Le seul hic, c'est que ça déshydrate énormément. Donc, on en reprend. J'en ai bu quatre et demi ainsi. Mais il vaut mieux reprendre du kava que tenter de se déshydrater avec une infusion gingembre. Le mélange est explosif. Croyez-moi, j'ai eu la curieuse idée d'essayer.