"D-U-R-E-A-U", c'est pas facile comme nom, hein ?

  • D'abord il y a le "U", [y], cette curieuse "voyelle fermée antérieure arrondie", qui est un son rare et souvent confondu avec le "I" [i].
  • Ensuite, le "R" français[ʁ], délicatement positione entre le rugueux "J" espagnol [x] et le "R" moelleux anglais [ɹ], une nuance difficile a saisir. Et l'oreille asiatique a tendance a confondre les "R" [ɹ] et "L" [l].
  • Pour finir le triple combo de la mort "EAU" qui, c'est évident, se prononce "O" [o]. Comme "AU" d'ailleurs, enfin de temps en temps seulement. Facile !

De plus, mon accent anglais étant très frenchie, mes "D", très secs, sont souvent compris "T", mes "A" maladroitement mouilles pour mimer la prononciation anglaise : "L". Et inversement.

Donc, après avoir du épeler mon nom, ce qui arrive fréquemment au cours de ce voyage, je m'amuse a lire la transcription : TULEAU, DULELU, DILERU, TILTOU... Ce matin, sur mon ticket de bus, c'était GUOPLU ! Ça me plait bien... Ça fait méchant de serial.

Ah, le français... le français, c'est magnifique. On me le dit tous les jours. Mais pourquoi donc ? En forçant un peu mes interlocuteurs a analyser leur plaisir a entendre parler français, j'ai identifie deux forces séductrices : son souci de maintenir l'euphonie et son rythme musical venant compenser son accentuation très plate. J'avoue, je leur souffle un peu la reponse parfois.

Sinon, je suis a Melaka en ce moment. C'est charmant, enivrant, je vis comme un prince avec 7 euros par jour, et je ne veux pas partiiiiiiir !!!