Arequipa. Un mercredi soir. Je bois une infusion de feuilles de coca (pro tip : à boire avec de l’alcool si vous aimez les grosses gueules de bois) en compagnie d'une péruvienne. "No mezcla, 100% inca" précise-t-elle avec fierté. Elle me bombarde de questions sur l'Europe, la France, Paris et moi-même.

Vient la question : "Tu préfères les brunes ("morenas" en espagnol) ou les blondes ("blondes" en anglais) ?". Vous connaissez la réponse. Elle hoche la tête  : "Normal, on est toujours attiré par son contraire". Je ne comprend pas. Elle continue : "Regarde, moi je suis brune et je préfère les blonds, les blonds comme toi". Je rétorque que je ne suis pas blond. Elle m'affirme : "Tu n'as pas les cheveux jaunes, non. Mais tu les as bien clairs, tu es plus proche de blond que de brun. Tu es blond.".

Je regarde autour de moi. Oui, c'est moi qui ait les cheveux les plus clairs, nettement. En Finlande, j'étais brun. En France, je suis châtain foncé. Ici, je suis plutôt blond. Une autre échelle.