Je fanfaronnais. A Chembe, je me vantais auprès de deux britanniques de ne pas être tombé malade en deux ans de voyage autour du monde.

Certes, j'ai eu la turista trois fois (Birmanie, Vietnam et Inde), et le mal d'altitude deux fois (Inde et Pérou). Mais ce n’était pas grand chose. Rien à côté de tous ces malheureux voyageurs que je rencontre depuis quelques semaines, qui enchaînent maladie sur maladie depuis leur arrivée sur le continent africain.

Dès le lendemain, j'attrape une grosse grippe qui me cloue une semaine complète au lit.

Fallait pas câliner le canard

7 jours coincé dans 2 mètres carrés sans lectures ni Internet, ça permet de cogiter un max. Un pied hors du lit (car il fait trop chaud !), un pied en dedans (qu'est-ce qu'il fait froid !), je me retourne dans tous les sens et je cherche à identifier le moment de ma transmission virale. Hmmm... 10 jours sans solution hydro-alcoolique, et voilà le travail ! Ma consommation intensive de gel aseptisant va reprendre immédiatement.

A moins que ça soit le canard qui m’aie refilé la grippe. Ce mignon canard qui, chose rarissime, moment magique, s'est laissé attraper et câliner quelques secondes, avant d'avoir un soudain accès de lucidité et de s’échapper à toute vitesse en caquetant.

Malawi maladies

Au Mabuya Camp, tous les routards sont malades  : Florencia a le paludisme, Jorge a la leishmaniose, d'autres ont de violentes gastro-enterites... Même après 3 jours de forte fièvre, je faisais partie des chanceux.

Et ce n'est qu'un petit échantillon des nombreuses maladies qui constituent le quotidien des malawites. Ici, la population passe 10% de son temps de vie malade.

On the road again

Je suis désormais guéri et j'ai enfin pu quitter le Malawi pour la Zambie. Je viens d'arriver à Lusaka, et tout le bon est en bonne santé à l’hôtel. Ouf !